FESPACO 2019 : et les femmes dans tout ça ?
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été lancé samedi 23 février 2019. Le coup d’envoie du 50ème anniversaire d’existence a été fait au stade municipal Joseph Conombo. Ainsi, durant 8 jours, des milliers de festivaliers pourront suivre les films en compétition ou non. Mais qu’en est-il de la représentation des femmes ?
Une présence féminine peu valorisée en 50 ans
Depuis sa création en 1969 sous le nom de Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou, le FESPACO a réussi son premier objectif. En effet, il s’agissait de vulgariser le cinéma en offrant la possibilité aux populations de voir les films du continent. Ce pari réussi a conduit à la création en 1972 de l’étalon d’or de Yennenga visant à récompenser des films en compétition. Bien que ce prix fasse référence à la Princesse Yennenga issue du mythe fondateur de l’empire Mossi, il est fort de constater que les femmes sont peu valorisées dans le cadre du FESPACO.
Vers un changement ?
Le débat fait rage notamment depuis les deux dernières éditions. En effet, aucune femme n’a jamais remporté l’étalon d’or. Elles sont de plus en plus sélectionnées pour le festival, cependant, elles n’occupent que la deuxième ou la troisième place. Le débat initié ce 24 février 2019 lors d’un atelier de réflexion a permis de soulever les blocages liés notamment à l’organisation des cinémas africains. Les notions d’équité dans les processus de sélection et de valorisation du cinéma ont été pointées du doigt pour inviter à plus de parité.
La cinquantième édition du FESPACO pourrait donc offrir des surprises pour les quatre femmes en compétition. Nous souhaitons de la chance à Desrances d’Apolline Traoré (Burkina Faso), Ila Akhir Ezzaman (Jusqu’à la fin des temps) de Yasmine Chouikh (Algérie), Indigo de Selma Bargach (Maroc) et Rafiki de Wanuri Kahui (Kenya).
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