Isabelle

À Abidjan, le festival Afropolitain met le Hip Hop à l’honneur

Du 25 au 29 juin 2019, le Hip Hop sera mis à l’honneur à Abidjan. En effet, le Festival Afropolitain Nomade pose ses valises dans la capitale ivoirienne. Ainsi durant 4 jours, l’héritage Hip Hop des artistes du continent sera célébré. Découvrons les grandes lignes de cette rencontre artistique et culturelle.

Festival Afropolitain Nomade (Affiche officielle)

Abidjan au couleur du Hip Hop…

source : Festival Afropolitain Nomade

Après, Douala, Libreville, Cotonou, Pointe Noire et Dakar, c’est Abidjan qui est mise à l’honneur. En effet, la capitale économique ivoirienne accueille la 6ème édition du Festival Afropolitain Nomade. Pour cette édition, le thème choisi est : « Le Hip Hop : des origines en Afrique à l’engagement citoyen ». L’idée est de rendre un hommage vibrant au mouvement hip hop sur le continent. C’est pourquoi, les influences du mouvement hip hop dans le travail de plusieurs icônes de la musique africaine sera mis en avant.

… avec des rencontres, ateliers et débats…

Les festivaliers auront le plaisir d’assister à une série d’activités artistiques et culturelles. Des ateliers, formations, conférences et débats se tiendront pour approfondir la compréhension de la thématique. Il s’agira par exemple de comprendre les origines, les évolutions et les défis du Hip Hop africain. Ou encore de comprendre comment le Hip Hop et la musique traditionnelle africaine peuvent évoluer. Les formations porteront notamment sur les rôles des Majors en Afrique et sur les problématiques liées à l’évolution des artistes comme les contrats et les droits d’auteurs.

 

… et des concerts animés par des artistes du monde entier

Au niveau des concerts, ce sont des artistes venus des 4 coins du monde qui seront réunis sur les différentes scènes aménagées dans la capitale. Ils seront tous animés par le même feu : celui de transmettre leur passion. Et c’est ce point qui fait la force du Festival Afropolitain Nomade. En effet, plus qu’un festival, il s’agit d’une plateforme interculturelle. Elle réunit, le temps de quelques jours, les artistes du monde entier dans des capitales culturelles africaines.  Ainsi, ce festival créé des passerelles entre l’implication citoyenne des jeunes européens et nord-américains et leurs homologues africains. L’art se retrouve au centre de l’action, devient fédérateur et s’exprime en plein coeur du continent.

Rendez-vous à Abidjan du 25 au 29 juin 2019 pour 4 jours de folie ! Le programme ICI

 


FESPACO 2019 : et les femmes dans tout ça ?

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été lancé samedi 23 février 2019. Le coup d’envoie du 50ème anniversaire d’existence a été fait au stade municipal Joseph Conombo. Ainsi, durant 8 jours, des milliers de festivaliers pourront suivre les films en compétition ou non. Mais qu’en est-il de la représentation des femmes ?

Une présence féminine peu valorisée en 50 ans

Depuis sa création en 1969 sous le nom de Premier festival de Cinéma Africain de Ouagadougou, le FESPACO a réussi son premier objectif. En effet, il s’agissait de vulgariser le cinéma en offrant la possibilité aux populations de voir les films du continent. Ce pari réussi a conduit à la création en 1972 de l’étalon d’or de Yennenga visant à récompenser des films en compétition. Bien que ce prix fasse référence à la Princesse Yennenga issue du mythe fondateur de l’empire Mossi, il est fort de constater que les femmes sont peu valorisées dans le cadre du FESPACO.

Vers un changement ?

Le débat fait rage notamment depuis les deux dernières éditions. En effet, aucune femme n’a jamais remporté l’étalon d’or. Elles sont de plus en plus sélectionnées pour le festival, cependant, elles n’occupent que la deuxième ou la troisième place. Le débat initié ce 24 février 2019 lors d’un atelier de réflexion a permis de soulever les blocages liés notamment à l’organisation des cinémas africains. Les notions d’équité dans les processus de sélection et de valorisation du cinéma ont été pointées du doigt pour inviter à plus de parité.

La cinquantième édition du FESPACO pourrait donc offrir des surprises pour les quatre femmes en compétition. Nous souhaitons de la chance à Desrances d’Apolline Traoré (Burkina Faso), Ila Akhir Ezzaman (Jusqu’à la fin des temps) de Yasmine Chouikh (Algérie), Indigo de Selma Bargach (Maroc) et Rafiki de Wanuri Kahui (Kenya).

 


Action socioculturelle et artistique : A Abidjan, 18 enfants réaliseront un dessin animé en pâte à modeler

Ce samedi 18 août 2018 se tiendra la quatrième édition de ArtGir- Agir à travers l’Art au Bushman Café. La réalisation d’un dessin animé en pâte à modeler est au coeur de l’activité. A cet effet, 18 enfants du Centre d’Apprentissage du Football de Olivier Kapo recevront les bases. AfrikaToon, le champion national du film d’animation nous accompagne sur cet événement qui est sponsorisé par la BICICI, filiale du Groupe BNP Paribas. 

La réalisation d’un dessin animé

ArtGir #4 pour le numérique en réalisant un dessin animé

La Fondation Original présente ArtGir #4 pour le numérique : Réalisation d’un dessin animé en pâte à modeler. Cette action socio-culturelle et artistique est à destination de 18 enfants défavorisés de la zone de Port Bouët. Rendez-vous pris pour ce samedi 18 août 2018 au Bushman Café, à Abidjan, Côte d’Ivoire. La BICICI, filiale du Groupe BNP Paribas  permet la réalisation de cette activité en finançant 56% du budget de l’activité. Et Afrikatoon, le champion ivoirien du film d’animation accompagnera techniquement l’activité.

Les enfants vont donc découvrir les différentes étapes de réalisation d’un dessin animé. Une activité qui exige, d’une part, l’exploitation de différents médiums artistiques tels que l’écriture, le dessin, la sculpture, la photographie. Et  d’autre part, une connaissance de l’univers du film d’animation à travers la sonorisation, le slow motion, le montage vidéo…

Ainsi, à travers cette activité, nous luttons de façon indirecte contre le phénomène du « broutage ». Le « broutage » consiste à arnaquer une personne en ligne. En effet, nous souhaitons sensibiliser les enfants tout en s’amusant. En définitive, ils sortiront de cette activité en ayant réaliser qu’un téléphone, appareil photo ou un ordinateur sont des outils. Ils pourront par conséquent, les utiliser pour exprimer leur créativité.

A propos de ArtGir – Agir à travers les arts

Dans le cadre de ses activités, la Fondation Original met l’accent sur l’éducation. A cet effet, le projet  ArtGir – Agir à travers les arts a été lancé.  L’objectif de cette action socioculturelle et artistique est de :

  • SENSIBILISER à la chose artistique, culturelle et digitale;
  • CREER des vocations et / ou des passions;
  • APPRENDRE tout en s’amusant;

Les éditions précédentes étaient axées sur la sensibilisation à l’art et la culture avec :

  • ArtGir #1 pour Abobo – Côte d’Ivoire : le samedi 11 février 2017, 12 enfants de Abobo ont eu le plaisir de visiter la Galerie Houkami Guyzagn. Ils sont été initiés à la peinture avec l’artiste plasticien Jean-Baptiste Djeka;
  • ArtGir #2 pour Gilgil – Kenya : le samedi 14 avril 2018, 39 enfants de l’orphelinat Loving Hands Save House ont passé une journée récréative. De la peinture à la danse en passant par le maquillage et le coloriage, les enfants ont joués.  En plus de cela, nous avons offert des produits de premières nécessités et jeux ludiques.
  • ArtGir #3 pour Kigali – Rwanda : le lundi 24 juillet 2018, 150 enfants du Centre Commémoratif de Kisimba ont reçus des jeux ludiques. Afin de subvenir aux besoins de base, nous avons fait un don de produits de premières nécessités.

A propos du sponsors

La BICICI accompagne ce projet à travers un don financier qui couvre 56% des frais induits par l’activité. Cet accompagnement se fait dans le cadre de l’activité RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise).

Il faut noter que la BICICI a une activité régulière et soutenue dans divers domaines. On peut citer les arts et la culture, la santé, l’éducation, le sport et l’environnement.

Créée en 1962, la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI) est une des principales banques de la Côte d’Ivoire. Elle fait partie du Groupe BNP Paribas, présent dans une dizaine de pays en Afrique. Elle dispose d’un réseau de 45 agences dont deux dédiées à la clientèle Prestige, 2 centres d’affaires dédiés aux Entreprises, un Trade Center et une Société de Gestion et d’Intermédiation, BICIBOURSE. La BICICI a développé une large et robuste gamme de produits et services pour ses clients Particuliers et Professionnels, couvrant l’ensemble de leurs besoins. Elle offre également un accompagnement sur mesure et des services d’aide à la gestion, à ses clients.

Informations pratiques

Voici les détails sur l’action sociale :

  • Date : samedi 18 aout 2018 de 8h30 à 17h30
  • Lieu : Bushman Café, Riviera M’Pouto
  • Enfants invités : Les 18 enfants viennent du Centre d’apprentissage de Football géré par l’international Olivier Kapo
  • Partenaires techniques : AfrikaToon, Bushman Café et LocaRapide
  • Sponsors : BICICI – Groupe BNP Paribas

L’on vous montrera les dessins animés réalisés par les enfants lors du Bushman Film Festival 2018. Cette deuxième édition du BFF aura lieu du 26 au 28 octobre 2018 à Abidjan et Accra.

 


Abidjan : Au Black Market, on achète TOUT sauf l’Homme

« Au Black Market, on achète TOUT sauf l’Homme » est le slogan du Black Market, marché artisanal qui se déroule les samedi 7 et dimanche 8 juillet 2018 au Bushman Café à Abidjan. 

Black Market – Samedi 7 et dimanche 8 juillet 2018 au Bushman Café à Abidjan

Le concept du Black Market

Co-organisé par le Bushman Café et la Fondation Original, le Black Market se veut être un espace de valorisation de la créativité africaine à travers un artisanat « Made in Africa ». Le nom Black Market renvoie à la notion de Marché Africain grouillant où l’on trouve tout ce que l’on peut imaginer sauf bien sûr les hommes. D’où le slogan « Au Black Market, on achète TOUT sauf l’Homme ». Une façon de faire un clin d’oeil à cette expression très imagée que de nombreux ivoiriens aiment utiliser. « On vend / on mange TOUT sauf l’Homme ». Ainsi le Black Market  mettra en exergue le caractère fort de nos traditions en présentant aussi bien des produits de la pharmacopée africaine que de l’artisanat réalisé avec des produits du terroirs tels que les kinté, kita, bogolan, karité, kinkéliba, bijoux en bronze ou touareg, poterie…

Ce que le Black Market vous fera découvrir

Promotion de l’artisanat

Des exposants du continent

Durant ces deux jours, ce sont 28 exposants (Série 1 ,Série 2 et Série 3 ) qui seront présents. Ils proposeront des produits en provenance du continent avec en particulier un clin d’oeil au Burkina Faso, au Bénin, au Cameroun, à la Côte d’Ivoire, au Ghana et au Kenya.

Au détour des allées, vous pourrez apprécier des produits cosmétiques à base d’huiles essentielles, de beurre de karité ou encore de savon noir tout comme des produits alimentaires comme des épices spéciales ou des poivres locaux, des thés, boissons traditionnelles, chocolat du terroir ou  des confitures aux saveurs originales. Au niveau vestimentaire, la part belle a été donnée aux textiles africains en excluant le pagne moderne et le wax. L’idée ici est de valoriser nos savoir faire traditionnels. A cet effet, un teinturier de Fakaha (nord de la Côte d’Ivoire) sera présent pour nous faire découvrir les secrets de cette technique ancestrale. Concernant les accessoires de beauté, nous aurons des créations originales à base de perles, d’étain et de bronze et enfin en ce qui concerne le mobilier, nous aurons le plaisir de découvrir de superbes réalisations avec des touches traditionnelles.

Les  » touches éco « 

Le comité de sélection a également identifié 7 exposants qui seront démarqués pour leur « touche éco » pour éco-responsable. Cette mention a été attribuée aux exposants qui répondaient à au moins 2 des 3 critères suivants :

  • générer des revenus stables à un grand nombre d’artisans ou une coopérative
  • utiliser un concept permettant de valoriser les vertus traditionnelles du produit
  • protéger l’environnement par le recyclage par exemple ou en proposant un produit avec très peu de déchets

La présence du MIVA

Une équipe du Marché Ivoirien de l’Artisanat sera présente. Il faut savoir que le MIVA est le marché de promotion de l’artisanat en Côte d’Ivoire. Il est organisé par le Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME.

Promotion de la culture et des traditions

Enfin, en vue de faire découvrir la richesse des symboles Akan, il est prévu des animations à destination des enfants. Il s’agit  d’un atelier de maquillage traditionnel au Kaolin (dès 3 ans) et de deux activités autour de la découverte des symboles adinkra à savoir : le coloriage de symboles (dès 3 ans) et une chasse aux symboles sur l’étendue du marché (dès 7 ans). Tous les détails sur ces activités se trouvent ICI;

Infos pratiques

Horaires :

  • Samedi 7 juillet 2018 de 10h30 à 18h30
  • Dimanche 8 juillet 2018 de 10h30 à 17h30 

A propos des exposants :

Ils viennent de Côte d’Ivoire, du Kenya, du Burkina Faso, du Bénin, du Cameroun ou encore du Ghana. Découvrez la Série 1 ,la Série 2 et la Série 3 .  

Black Market : Plan de masse des exposants
plan de masse du Black Market

Activités pour les enfants tout au long de la journée :

La présence du MIVA : Le Marché Ivoirien de l’Artisanat qui présentera ses activités et les détails de la troisième édition prévue se tenir du 28 septembre au 7 octobre 2018 à l’espace boulevard de l’Aéroport.

Pour tous les détails sur le concept, cliquez ICI.

Ce marché se tiendra au Bushman Café et est co-organisé avec la Fondation Original

Plan d’accès

Black Market – Plan d’accès au site du Bushman Café


Le commerce équitable non assistant, un concept gagnant au Kenya !

Lors d’un récent séjour au Kenya, j’ai eu la possibilité d’orienter mes visites dans le domaine de l’artisanat et j’ai eu le plaisir de découvrir le commerce équitable non assistant.

Le « commerce équitable » est fondé sur l’idée que « quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine. » Au Kenya, certaines structures ont poussé ce concept encore plus loin en offrant de l’autonomie aux artisans. Cela leur permet d’éviter de tomber dans l’assistanat pur et simple. Découvrons ces entreprises, collectifs ou associations.

Marque Kazuri – Commerce Equitable non assistant

Quelques exemples du commerce équitable non assistant

Ocean Sole – Commerce Equitable non assistant

Aux alentours de Nairobi, à Karen, on peut voir la structure Ocean Sole. Cette structure réalise des sculptures avec des tongs recyclées. Les grands axes d’actions sont :

  • Prévention de la pollution sur terre et sur mer
  • Création d’emploi pour une centaine de personnes
  • Réduction de la déforestation car la plupart des artisans sont des sculpteurs de bois reconvertis en sculpteurs de matières plastiques.

 

 

Marque Kazuri – Commerce Equitable non assistant

Dans la même zone, on trouve les ateliers Kazuri. Ils ont été ouverts en 1975 avec pour objectif d’offrir du travail aux femmes isolées et démunies. Spécialisée dans la réalisation de bijoux céramique faits main, cette structure compte plus d’une centaine de femmes. Chacune dispose d’un emploi, de formations à un métier et d’un accompagnement visant à leur autonomie.

 

 

Imani Collective – Commerce Equitable non assistant

Enfin au niveau de la côte, on peut citer Imani Collective. La cinquantaine d’hommes et de femmes qui forment ce collectif sont répartis entre le village de Mtepeni et la ville de Mombasa. Ils réalisent des produits d’artisanat tissés et cousus à la main. L’argent récolté par les ventes permet d’offrir un salaire décent aux membres du collectif. Parallèlement, il sert à développer une prise de conscience sociale en incitant des particuliers à apporter leur soutien financier pour permettre de former plusieurs femmes et d’améliorer le programme de prise en charge des enfants et notamment pour scolariser plus d’enfants des membres.

 

 

Le commerce équitable non assistant : une solution gagnante ?

Ce qu’il faut remarquer, c’est que le point de départ de ces différents projets a été principalement l’autonomisation des femmes isolées et en difficulté.

Ces femmes sont plus battantes car elles ont souvent un enfant à charge. Elles s’impliquent vraiment dans ces projets, perçus comme une seconde chance, pour améliorer leurs conditions de vie. On peut donc dire que le Commerce Equitable Non Assistant est une solution gagnante pour :

  • Autonomiser les femmes mais aussi plus largement les personnes en difficulté, pour leur permettre d’acquérir une formation et d’apprendre un métier, pour les sortir du chômage.
  • Sensibiliser les populations à des thématiques sociales locales et internationales.
  • Valoriser l’artisanat « Made in Kenya ».

 

En savoir plus sur l’artisanat au Kenya